Les premiers jeux de rôles

L'héritage des jeux de simulation se sent très nettement dans les premiers jeux à la fin des années 1970 et au début des années 1980 dont les règles sont souvent complexes et se veulent complètes. L’argument de vente principal est alors souvent « le système de simulation le plus réaliste Â». La légende veut que certains créateurs aient testés eux-mêmes le maniement des armes médiévales pour définir leurs règles !

On trouve dans cette catégorie les plus anciens jeux en commençant par le grand ancien au « D20 system », Dongeons & Dragons rapidement devenu Advanced Dongeons & Dragons (ADD pour les intimes) en une version plus complexe où les professions et les races se complètent pour construire un personnage (on devient alors humain/guerrier ou elfe/mage) et complété par Star Frontier pour des aventures dans un monde imaginaire de science-fiction. Les grands rivaux, Rolemaster puis Spacemaster utilisent le même procédé mêlant race et profession. Une majorité de jeux l’utilise ensuite sous une forme plus ou moins bien définie.

Dès cette époque, la simulation au nom du réalisme est combattue par d’autres concepteurs qui veulent privilégier le plaisir de jeu. Certains veulent même se passer du sacro-saint lancer de dés cher au cœur des rôlistes. Les premiers jeux contiennent en effet des règles pour simuler toutes les situations possibles et leur application est parfois fastidieuse. La plupart des jeux veulent cependant conserver un certain réalisme. Dans cette tendance, les ancêtres les plus fameux sont la famille du « Basic Role Playing Game » avec Runequest et L’Appel de Cthlhu (appelé plus familièrement l’Appel), mentionnons aussi Chill qui a surtout eu du succès en France.

Cette opposition entre ces deux tendances se retrouve dans la manière de jouer des rôlistes, certains préférant un système de règles rigide et long mais identique pour tous, d’autres préférant moins de longueurs dues à l’application des règles afin d’obtenir plus de liberté d’interprétation et de fluidité de jeu mais acceptant alors les décisions du meneur de jeu.

La quasi totalité des jeux est d’origine anglo-saxonne et beaucoup même ne sont pas traduits en Français. Parmi les jeux de création française, on peut citer Légendes celtiques qui demeure un jeu simulationniste extrême aujourd’hui peu pratiqué et « MEGA », les Messagers Galactiques, paru comme un supplément de Jeux & Stratégie et largement répandu à son époque auprès des lycéens grâce à son prix record : 25,00 FRF ! Et un survivant, Rêves de dragons dont l’auteur publie encore aujourd’hui des suppléments à jouer.

Les premier au top des jeux pratiqués (selon les magazines), restent longtemps ADD et l’Appel, (là on voit ceux qui ont tout lu…), suivis de Stormbringer ou du nouveau jeu du moment.